Nul ne sait quel chemin a conduit Brassens à ce poète, mort trop jeune après une vie de misère. Toujours est-il que ses lectures lui ont fait découvrir ce texte et qu'il l'a aimé au point de décider de le mettre en musique.
Valérie Ambroise, une des rares interprètes de ce titre, nous a confié - et elle le tient de Pierre Nicolas - que Brassens "essayait" souvent un poème nouveau sur une musique déjà faite pour un autre. Sans doute pour tester la musicalité des mots avant d'entamer sa propre composition. Il fallait pour cela que les deux poèmes aient la même métrique, et c'est le cas ici : Sur la mort d'une cousine de sept ans est construit comme... La prière.
Il s'agit bien d'un essai, puisque Georges chante ici le texte original, sans les variantes qu'il apportera ensuite.
Ci-dessous une édition de 1889, suivie d'un article en hommage à l'auteur, écrit plus de cinquante ans après sa mort.
Le texte du poème et les variantes de Brassens.
Cette autre édition propose le poème en complément des Contes à ma sœur, précédés d'une notice biographique (cliquer sur l'image).
Après avoir composé la musique, Brassens constata, toujours d'après Pierre Nicolas rapporté par Valérie Ambroise, que cette chanson "n'était pas pour lui". C'est ainsi qu'il l'offrit aux Compagnons de la Chanson, qui l'enregistrèrent en 1977. Le disque ne connut pas de succès, et Fred Mella, le soliste des Compagnons, confia d'ailleurs à Valérie qu'ils n'étaient pas satisfaits de leur adaptation.
Vous pouvez écouter cette interprétation chez notre ami Pierrot : Ma petite chanson.
Voici celle de Valérie Ambroise, ici avec Pierre Nicolas