Dès 1952 les chansons de Brassens furent gravées sur microsillons. Jusqu’au disque N°9 (décembre 1962, Trompettes de la renommée), il s’agissait de disques 25 cm. Le suivant (Les copains d’abord) aurait donc dû s’appeler N°10. Mais le diamètre était devenu 30 cm, et le disque comportait en moyenne deux chansons supplémentaires par face. Il parut sans numéro, en novembre 64.
Il fut alors décidé de graver le répertoire précédent dans ce nouveau format, ce qui bouleversa la numérotation. Les 9 premiers disques furent regroupés en 7 albums, avec une répartition communément admise depuis.
De façon précise :Le premier disque fabriqué au format 30 cm est donc le numéro 8 de la discographie complète, qui comporte 12 albums 33 tours, 30 cm.
Remarque : l'album 6 comporte également 3 poèmes de Paul Fort, récités par Brassens, qui avaient été publiés sur un 45 tours "Hommage à Paul Fort".
Il s'agit de L'enterrement de Verlaine, A Mireille dite "Petit Verglas", Germaine Tourangelle.
Georges Brassens devant la presse réservée à la gravure de ses disques
Il fut parallèlement décidé de donner aux pochettes une unité de style. Apparut alors (septembre 1965) la collection « Grands auteurs et compositeurs, interprètes », dont les illustrations initiales étaient des « Chimigrammes », du nom d’un procédé dû à Pierre Cordier, ami belge de Brassens.
Elles furent très rapidement remplacées par les pochettes « Faux Bois » (ou chiffres romains).
La collection « Chimigrammes » s’arrêta au N°8.
C’est avec elle qu’apparurent au verso des pochettes les chroniques de présentation des chansons, écrites par René Fallet.
L’album 9 est un cas particulier. Philips ne voulut pas attendre la fin d’une grève de techniciens pour sortir l’enregistrement des chansons qui avaient été créées au TNP au printemps 1966. Ainsi naquit LE disque blanc, qui porte le tampon TNP.
Le numéro 10 (1969) fut publié directement en « faux bois » alors que les N° 11 (1972) et 12 (1976) permirent de retrouver une photographie de Brassens. L’album 11 est le dernier à avoir connu également une édition « faux bois ».
Entre temps, Philips avait créé la collection « Fabrication de la guitare », comportant, outre les chroniques de Fallet, les paroles des chansons, et dont les photographies d’illustrations avaient été prises dans les ateliers de Jacques Favino, luthier, entre autres de Brassens. Cette collection est complète.