L'affaire est donc lancée, Oswald met dans ce "défi" qu'il relève les différents styles de musiques qui l'ont nourri. Et puisqu'il s'agit de rendre justice à la musique, le disque sera sans paroles et le revendiquera dans son titre. Lors de son édition en CD, Joseph Moalic lui consacra un article dans la Revue des Amis de Georges (cliquer sur le disque).
L'expérience de cette présentation fut renouvelée en 2011 au festival de Vaison La Romaine.
En voici quelques extraits. Tout d'abord La prière.
Anecdote sympathique : lors d'un autre exemple, Oswald fait remarquer un passage de flûte et donne le nom du soliste. On entend alors, venu des premiers rangs un "Mon frère !". Oui, la sœur de Claude Civelli, qui avait participé à l'enregistrement, était présente dans la salle. De même d'ailleurs que l'épouse de Pierre Maguelon, ce Petit Bobo partenaire de tant de tournées de Brassens.
Et pour boucler le propos, la rencontre improbable de deux musiques, ou, quand le musette rencontre une fugue dans le style de Bach.
Le 14 octobre 2014
" Chansons sans paroles " avait donc donné lieu à un enregistrement. Pour chaque titre il avait suffi d'une séance de travail, d'une prise. Plus aucun musicien n'avait jouée ces partitions depuis 1964 et elles n'avaient jamais été données en public.
Cette anomalie a été réparée le 14 octobre 2014. Pour célébrer les 80 ans de notre ami Oswald, un cycle lui a été consacré durant tout le mois. Il comportait un grand concert symphonique, qui proposait des extraits de ses musiques de film, quelques arrangements pour le quatuor l'Amandier (voir plus bas), et l'intégralité des CHANSONS SANS PAROLES. Il s'agissait donc d'une première !
L'intégralité, oui. Car une précision s'impose : Oswald avait à l'origine orchestré 13 titres, qui avaient été enregistrés en studio. Faute de place sur le vinyle, seuls 12 avaient été publiés.
C'est donc une création qui était offerte, avec la version orchestrale de "J'ai rendez-vous avec vous".
Les " fonds sonores " vocaux étaient assurés par l'Ensemble Vocal Universitaire de Besançon, préparé par Sofiane Messabih. L'orchestre, constitué pour la circonstance autour de La Concorde, harmonie du quartier de Saint-Ferjeux (la plus ancienne de Besançon), était dirigé par Christophe Bouriez.
Le Maestro D'Andréa fut bien entendu salué comme il le mérite et c'est à lui que fut laissé le soin de diriger le final de ce concert. La suite se passe de commentaires...