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L'Amandier est une association dont l'objectif est de maintenir vivante l'oeuvre de Georges Brassens et de lui donner la place qu'elle mérite dans notre patrimoine culturel collectif.
Pour présenter ce grand ami de Georges, le reportage ci-dessous est mieux qu'une entrée en matière.
La rencontre entre les deux hommes remonte à mai 1953.
Elle fait suite au célèbre article publié par Fallet dans le Canard Enchaîné, après sa découverte de Brassens sur la scène des Trois Baudets.
(mise en page initiale non respectée, pour des raisons de format)
Très vite naît entre les deux hommes une sincère amitié.
Entretien avec Jean Serge - Europe 1, 1967
Fallet disait, pour définir sa différence avec Brassens : " Il y a Montaigne et La Boétie. L'un est une avenue, l'autre une rue ". Il ajoutait que pour beaucoup, il n'était plus que l'ami de Brassens, et concluait : " Votre vanité en souffre, qui aimerait, elle, que Brassens soit l'ami de Fallet ".
«René peut être emmerdant, agaçant pendant des heures, mais, tout à coup, il aura cinq minutes de drôlerie étonnante. Pour ces cinq minutes, je l’aime et j’oublie le reste. Parce qu’il sait rire de tout, même de la mort. Même un jour d’enterrement. » Brassens, 1978.
Leur complicité se traduira sur le plan artistique.
Dès 1955, Brassens enregistre pour Europe 1 "Jean le loup", un conte de René Fallet que la radio diffuse sous forme de feuilleton durant 13 semaines. Georges est à la fois récitant, et illustrateur musical, avec ses chansons.
Jean le loup, indicatif.
Peu après, c'est sur l'insistance de Fallet que Brassens acceptera le rôle de "L'Artiste" dans Porte des Lilas (voirBrassens, le cinéma et la télévision)
Et tout au long de sa carrière, Brassens fera de Fallet son premier auditeur, son premier critique, son premier conseiller. Au point qu'un célèbre titre aurait pu nous échapper.
Et ses conseils faisaient parfois appel à son domaine d'incompétence.
La mort n'était pas absente de leurs préoccupations :
Les deux hommes ont tout prévu à ce sujet. Ils signent en 1978, et devant témoin, un engagement mutuel.
C'est René Fallet qui aura la tristesse de le respecter...
En 1964, René Fallet obtient une récompense littéraire : il est lauréat du prix Interallié. Il a même, à ce titre, les honneurs du Figaro Littéraire (cliquer sur la photo).
Et puisqu'il y est question de pêche, écoutons Georges :
Bien entendu leurs échanges portaient beaucoup sur la littérature.
Fallet, bien sûr, signa un ouvrage consacré à son ami, présenté, sans ménagement, par René Bourdier (cliquer sur l'image).
Fallet et le vélo
René Fallet était un passionnéde vélo.
Ne dites pas de bicyclette... "outil de locomotion pour les facteurs et les ecclésiastiques". Le vélo, lui est un objet "noble", réservé au plaisir. Cette passion, il la vit en suivant les courses cyclistes.
Son Essai Le vélo (1973) commence ainsi :
"Le Tour de France est né à Villeneuve-Saint-Georges. Moi aussi. Lui en 1903, moi en 1927"
La première course à laquelle il assiste, en 1958, est la célèbre classique Paris-Roubaix. Il la suivra plusieurs fois.
Voici ce qu'écrit, dans un livre de souvenirs, Raymond Poulidor :
S'il admirait les efforts des coureurs lors des compétitions officielles, René Fallet avait une conception toute personnelle de celles qu'il organisait. En témoigne le "réglement" des Boucles de la Besbre, autour de Jaligny d'où son épouse Agathe était originaire :
Cette association nous avait aimablement prêté, à l'occasion des Brassensiades 2010, quelques éléments de l'exposition qu'elle a réalisée sur René Fallet.
Vous pouvez en avoir un aperçu en parcourant cet autre site : Fallet